Un statut en vitamines et minéraux déploré par les études 

Des études comparatives menées ces 50 dernières années montrent qu’il existe bien une perte en nutriments dans les aliments que nous consommons actuellement. 

Prenons comme exemple une étude réalisée aux Etats-Unis par Donald Davis (1), chercheur à l’Université du Texas, publiée en 2004 dans le Journal of the American College of Nutrition. Ils ont étudié L’évolution des valeurs nutritionnelles de 43 légumes et fruits a été étudiée entre 1950 et 1999. Des réductions significatives ont été retrouvées pour certains nutriments : jusqu’à 20% pour la vitamine C, 15% pour le fer, 16% pour le calcium ou encore 6 % pour les protéines. 

Toutefois, un biais de quantification peut exister pour les données nutritionnelles anciennes. D’une part, les tables Ciqual, ne mentionnaient que des moyennes sans les minima, maxima et degrés de confiance et d’autre part les méthodes biochimiques d'analyse des nutriments sont plus disponibles et plus fiable à ce jour. 

Plus récemment, en 2007, Brian Halweil, professeur au Worldwatch Institute révèle aussi à travers une synthèse scientifique une diminution de la teneur en vitamines, protéines, minéraux et oligo-éléments dans nos aliments.  

En France, certains scientifiques dénoncent ce déficit nutritionnel comme Philippe Desbrosses, Docteur en Sciences de l’environnement à l’université Paris-VII : 

  • « Il faudrait 100 pommes actuelles pour le même apport de vitamine C qu'une seule pomme ancienne et 20 oranges au lieu d'1 pour l'apport de vitamine A!! » 
  • « La teneur en calcium est 4 fois moins élevée dans le brocoli » 
  • « La viande contient deux fois moins de fer » 
  • « Le lait contient de moins en moins d’acides gras essentiels, notamment les omégas 3 » 

Les principaux facteurs qui expliquent cette différence nutritionnelle 

a) Une surexploitation des terres 

Les ressources en terre et en eau se sont dégradées et appauvries en éléments nutritifs depuis les années 60, suite à des techniques d’agriculture intensive. La mise en place de ce système de production a entraîné l’appauvrissement des sols et leur pollution à cause d’une utilisation trop abusive de pesticides et d’engrais chimiques. La priorité est de sélectionner les denrées alimentaires les plus robustes et d’obtenir un haut potentiel de rendement. Qui plus est, les récoltes se font avant que la maturité ne soit atteinte. 

Ce virage de l’agriculture fût surnommé dans les années 1960 la « révolution verte ». Cependant, ce modèle d’agriculture modifie la concentration en sels minéraux dans les sols, ce qui influence directement la composition nutritionnelle des aliments. 

b) La baisse de la biodiversité 

C’est un fait, cette technique a permis d’accroître les rendements agricoles mais aux dépens de la diversité génétique des espèces végétales. Un grand nombre de variétés traditionnelles ne sont plus aujourd’hui cultivées, comme le déclare le généticien espagnol José Esquinas Alcazar. Selon lui, seulement 150 espèces sont cultivées de nos jours au niveau mondial comme le blé, le maïs, le riz et la pomme de terre. Nous aurions perdu les trois quarts de la biodiversité de l'agriculture au cours du XXe siècle. Les fruits et les légumes sur les étalages sont plus beaux et plus résistants mais ils ont aussi perdu en goût et en valeur nutritionnelle ! Malheureusement, nous assistons à une standardisation des produits végétaux et une perte de la diversité génétique. 

c) Des aliments dénaturés 

Du fait de cette méthode récente de production, les aliments deviennent de plus en plus dénaturés. Parfois, certaines substances sont ajoutées dans les semences pour un meilleur rendement. A l’inverse, les denrées sont parfois privées de certains micronutriments afin d’être plus rentables, plus résistantes ou encore pour obtenir un aspect plus attrayant. 

Le raffinage est aussi une technique courante qui dénature les aliments. Elle est très répandue pour le sucre, les céréales et les huiles afin de donner un plus bel aspect visuel aux denrées ou encore de simplifier les conditions de stockage. 

Enfin, certains modes de préparation, comme la cuisson à haute température, l’épluchage ou la friture, ne sont pas toujours adaptés pour conserver la valeur nutritionnelle des aliments. 

d) La pollution 

Pour obtenir un tel rendement agricole, les engrais chimiques et les pesticides ont été sur-utilisés polluant massivement l’air, le sol et l’eau. Cette pollution interfère directement sur la qualité des aliments et de l’eau que nous consommons. En effet, les aliments issus de l‘agriculture conventionnelle sont plus chargés en métaux lourds, résidus de pesticides, dérivés d’antibiotiques, de nanoparticules ou encore de perturbateurs endocriniens. 

Face à cette pollution, notre organisme actionne différents mécanismes de défense comme notre système immunitaire ou encore notre processus de détoxification via le foie pour éliminer ces toxines (radicaux libres, ….). En cela, les micronutriments comme les vitamines, les minéraux et les oligoéléments jouent un rôle primordial pour soutenir ses différentes fonctions et assurer le fonctionnement normal de l’organisme. Il est donc essentiel de fournir à son corps suffisamment de nutriments au quotidien. 

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